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Varasova

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Varasova

Le cœur de l’escalade sur roche en Grèce de l’Ouest

152

Voies

1973

Points

348

Relais

917 Μ

Hauteur

Varasova, intégrée au réseau Natura 2000, se trouve dans la zone de protection de la nature (territoire terrestre) gérée par l’Organisme de Gestion de la Lagune de Messolonghi–Aetoliko. Elle est classée comme site d’une beauté naturelle exceptionnelle, constituant un centre d’importance écologique et culturelle majeure.
Sa faune comprend des espèces vivant en permanence sur ses pentes montagneuses, tandis que sa flore se distingue par la rareté et l’unicité de nombreuses plantes endémiques.

Dans les années 1980 et 1990, Varasova fut un site d’escalade célèbre et apprécié des grimpeurs grecs, avant d’être « supplantée » par de nouveaux sites tels que Kalymnos et Leonidio.
En 1978, les grimpeurs allemands N. Mailander et E. Schillinger ouvrirent la voie légendaire Batman, comportant un court passage artificiel dans le toit. Peu après, le grimpeur britannique Pete Livesey visita Varasova et réalisa, dans une performance impressionnante, la première ascension libre à vue de Batman avec une aisance remarquable.

À partir de ce moment, Varasova devint un centre moteur du développement de l’escalade grecque. Au cours des années 1980, de nombreuses voies modernes furent ouvertes, transformant la montagne en un site d’escalade populaire et contribuant à l’élévation du niveau de difficulté en Grèce.

 

La paroi verticale au-dessus de la source est encore aujourd’hui considérée comme le secteur le plus important et le plus exigeant de Varasova.

Varasova

La montagne de la nature et de l’histoire

Varasova s’élève majestueusement en Étolie-Acarnanie, près du fleuve Évinos et en face d’Antirrio. Avec un sommet culminant à 917 mètres, elle forme un imposant massif calcaire qui descend abruptement vers la mer, créant des paysages d’une grande beauté naturelle. En raison de sa géomorphologie particulière et de sa position stratégique, elle a été classée site historique et d’une beauté naturelle exceptionnelle. Autrefois appelée Chalkeia, la dénomination Varasova s’est imposée à l’époque moderne.

Varasova n’est pas seulement un monument naturel, mais aussi un lieu profondément lié au monachisme et à la spiritualité. Du IXe au XIIe siècle, des ermites s’y installèrent dans des grottes et sur des pentes abruptes, fondant des monastères et des ermitages.
À l’époque byzantine et durant l’occupation ottomane, plus de 70 chapelles et monastères entouraient la montagne — dont beaucoup subsistent aujourd’hui sous forme de ruines, ornées de fresques et d’éléments architecturaux de grande valeur.

Le monastère-grotte de Saint-Nicolas se distingue — accessible uniquement par la mer — et formait autrefois un complexe ascétique organisé. D’une importance équivalente, l’ermitage des Saints Pères et le monastère de Saint-Pierre témoignent de l’apogée spirituelle de la région.

La montagne combine falaises rocheuses, grottes, forêts et côtes escarpées, créant un paysage fascinant pour le visiteur.
Varasova abrite une flore rare, notamment la Centaurea heldreichii, une plante endémique que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde. Depuis ses sommets, la vue s’étend jusqu’à la mer Ionienne, au mont Panaitoliko, à l’Erymanthos et aux montagnes du Péloponnèse — un panorama d’une beauté exceptionnelle.

  • Aujourd’hui, Varasova est une destination qui associe culture, aventure et détente :

     

    • Randonnée : Des sentiers partent des villages de Kato et Ano Vasiliki et mènent au sommet « Sfyri », offrant des vues spectaculaires.

    • Escalade : Considérée comme la « Mecque » des grimpeurs grecs, la région compte plus de 120 voies de difficulté variée.

    • Exploration des monuments : Les visiteurs peuvent découvrir d’anciens ermitages et monastères, explorer des grottes et admirer le riche patrimoine byzantin de la région.

    • Observation & Nature : Sa biodiversité et sa géologie uniques en font un lieu privilégié pour les photographes, les naturalistes et les chercheurs.

    • Expériences maritimes : Les côtes autour de Varasova permettent la baignade, les balades en bateau et l’accès à des monuments escarpés visibles uniquement depuis la mer.

Les trois sommets de Varasova présentent presque la même altitude, formant un seul et impressionnant massif calcaire. La roche est extrêmement compacte et assez coupante — un calcaire gris ou jaunâtre de très grande qualité.

La variété des formations est impressionnante : parois solides, dalles raides, fissures, coins, feuillets, « chickenheads », bords positifs et prises cachées. L’ensemble offre une expérience d’escalade exceptionnelle au-dessus de la mer bleu profond.

Le site compte 152 voies, à la fois des grandes voies et des voies sportives d’une seule longueur. On y trouve aussi plusieurs itinéraires d’aventure mixtes (jusqu’à 18 longueurs), nécessitant, outre les points fixes et relais équipés, une protection traditionnelle avec nuts et friends.

Au printemps, certaines sections peuvent être couvertes de végétation — un peu de « jardinage » peut s’avérer utile ! Bien que quelques grandes voies comportent de longs espacements entre les points, la plupart des relais sont équipés et prêts pour le rappel.

 

Varasova offre encore un grand potentiel pour de nouvelles voies, notamment sportives. Les cotations vont du très facile au très difficile, la majorité se situant dans les difficultés moyennes (5c–6b).

Enkleistra de Saint Nicolas de Varasova

Un pèlerinage unique entre ciel et terre !

La grotte monastique rupestre impressionnante de l’Enkleistra de Saint Nicolas, perchée sur le versant sud-est du mont Varasova, connu comme le « Mont Athos de l’Étolie » en raison du grand nombre de moines qui y menaient une vie ascétique durant la période byzantine, se trouve à environ 80 mètres au-dessus du niveau de la mer et domine l’entrée du golfe de Patras.

Les recherches archéologiques ont révélé l’existence d’un complexe monastique organisé, de caractère fortifié, qui abritait, du IXᵉ au XIXᵉ siècle, une petite communauté de moines. Un imposant bâtiment à deux étages avec des cellules fermait l’ouverture de la grotte, tandis qu’un petit couloir couvert situé au centre de cet édifice (appelé diavatiko) constituait le seul accès vers l’intérieur de la grotte.

Le petit catholicon est essentiellement une chapelle à nef unique avec une abside semi-circulaire à l’est et une cour pavée de pierres à l’ouest. Tout autour se forment de petites grottes et des niches abritant les bâtiments annexes : réservoir d’eau, réfectoire (Trapeza), dépôt (Docheio), foyer–cuisine (Estia–Mageireio) et four.

 
 

Cependant, l’unicité du monument réside dans la présence de l’enkleistra, une petite grotte creusée dans une cavité du rocher, située environ dix mètres au-dessus de la grande grotte. Le moine reclus y montait à l’aide d’une échelle en bois et y demeurait pendant une longue période, afin de se consacrer à la prière ou à la rédaction de textes ascétiques. Elle servait également de refuge pour les moines et de lieu sûr pour conserver les objets précieux du monastère en cas de raids pirates soudains.

La grotte de Saint Nicolas avec son enkleistra prospéra en tant que centre spirituel et d’ermitage pendant près de dix siècles, constituant un complexe monastique rare dans l’espace grec.

 

L’accès à la petite crique située sous la grotte se fait en barques, au départ du port de Kato Vasiliki, suivi d’une marche ascendante d’environ vingt minutes. Le spectacle de la grotte accrochée à la falaise abrupte de la montagne, dominant le golfe de Patras et la mer Ionienne, est d’une beauté exceptionnelle.

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